Lorne Rubenstein Le Roulé final– Leçons des professionnels de l’ACGP
Un professionnel de l’ACGP joue plusieurs rôles mais un des plus importants est certainement celui d'aider les golfeurs à s'améliorer. Depuis plusieurs années, des professionnels de l'ACGP m'ont aidé. Si je me suis amélioré, c'est à cause de ce qu'ils m'ont enseigné. Si je ne me suis pas amélioré, c'est parce que je n'ai pas travaillé suffisamment fort ou suffisamment longtemps les aspects qu'ils m'ont suggérés.
Ma première leçon en a été une en jouant sur le terrain, avec la légende du golf canadien Bill Mawhinney. C'était au vieux club Northwood de Toronto, qui est maintenant disparu au profit de l'immobilier. Mon père connaissait la réputation de Mawhinney à titre de joueur—il avait vaincu Nick Weslock 6&4 pour remporter le championnat amateur canadien en 1950 - et à titre d'instructeur. Nous avons joué neuf trous et Mawhinney m'a dit que ma position était mon principal problème. J'avais alors 15 ans et je mesurais déjà six pieds. Mawhinney, qui quitta éventuellement pour la Colombie Britannique où il remporta l'omnium provincial en 1957, m'a alors éveillé au fait que l'élan pouvait être faussé à cause d'une mauvaise position à l'adresse. J'ai toujours surveillé ma position depuis.
Par la suite j'ai reçu des leçons de Kenny Jacobs, professionnel en titre au Glen Shields Golf Club au nord de Toronto — également disparu. Kenny était trapu et atteignait de très longues distances avec ses balles. Il m'a conseillé de frapper la balle avec force mais toujours en équilibre. À de nombreuses reprises au cours des soirées estivales, j'ai traîné autour de la boutique alors qu'il parlait golf. Kenny racontait ses hivers à jouer au golf sur les circuits de la Floride. Je suis certain que c'est là que j'ai entendu parler pour la première fois de Ben Hogan.
J'étais un joueur junior très respectable et Kenny m'invita à participer à un tournoi appelé le Hulbert Memorial. Les équipes étaient composées d’un professionnel de club, de deux amateurs et d'un junior. Notre équipe l'a emporté. Kenny était très content pour nous. Il est malheureusement décédé beaucoup trop jeune. Ses collègues professionnels de l'ACGP se rappellent un homme plein de vie qui aimait fanfaronner à son sujet. Kenny adorait son travail et il avait toujours le sourire, un conseil ou une histoire pour chacun de ses membres.
Mon père et moi sommes ensuite allés un peu plus à l'est et au nord vers un autre club, Richmond Hill, où j'ai rencontré Wally Byers. Wally se demandait pourquoi les golfeurs de grande taille devaient se courber sur leur bâton, particulièrement les fers. Au début des années 80, Wally a conçu un ensemble de bâtons dans lequel la longueur de chacun de bâtons permettait une position de mains constante. C'était Wally, essayant toujours de trouver une façon de permettre aux golfeurs de se sentir plus à l'aise. Il m'a aidé à comprendre que n'importe quel bâton ne fait pas l'affaire. Ils doivent convenir à chaque individu.
Par la suite, je suis allé à Uplands. Le vieux parcours de conception Stanley Thompson offrait tous les défis qu’un golfeur peut souhaiter même s'il mesurait moins de 6000 verges. Il y eut plusieurs sourires autour de la boutique lorsque quelques verges supplémentaires furent trouvées, de telle sorte que la carte de pointage pouvait afficher 6001 verges.
La boutique était tout juste derrière le premier tertre. Je ne débutais jamais une ronde sans passer un peu de temps avec les professionnels du club : Bob Barr, Bill Baker, Gary Haines, Leon Decaire et David Dean. Uplands était une fête du golf. Le tournoi Eager Beaver qui se déroulait à cet endroit lançait effectivement la saison amateur en Ontario. Tous les meilleurs amateurs s'y retrouvaient. Moe Norman, qui avait remporté le Beaver avant de devenir professionnel, donnait une clinique annuelle sur le premier tertre. J'avais déjà vu Moe frapper des balles au terrain d’exercice du Dehavilland à Toronto, situé à cinq minutes en voiture de mon domicile. Moe m'a convaincu de la valeur de l'extension à travers la balle. Plus tard, il a mentionné quelque chose qui m'est toujours demeuré dans la tête.
‘’La plupart des gens s’élancent autour du parcours et pas à travers le parcours,’’ disait Moe. ‘’ Vous devez vous élancer à travers le parcours et non pas autour.’’ C’est à dire qu’il faut tendre vers la cible.
Je ne rencontrais pas les professionnels de club seulement au club. Toronto offrait quelques écoles de golf en hiver et j'ai passé plusieurs soirées à frapper des balles dans des filets, à boire du café tiède en écoutant les professionnels raconter leurs histoires. J’aimais fréquenter l'école de golf Eglinton de Bert Turcotte située au-dessus d'une épicerie dans le centre-ville de Toronto. Irv Lightstone a dirigé l'école de golf de Toronto à la Lawrence Plaza, coin Bathurst St. et Lawrence Avenue. Irv s'assurait qu'il y avait plusieurs publications de golf disponibles sur place. C'était l'époque du Ontario Golf News et du Golf Digest en petit format. Irv avait également prévu une salle consacrée à l'analyse vidéo de l'élan. C'était en 1968 et cela représentait une innovation en enseignement.
Je frappais des balles et j'écoutais les histoires de Irv qui racontait avoir joué des tournois avec Moe, George Knudson et Al Balding, et Moe Norman. Puis je m'assoyais pour 15 à 20 minutes de lecture sérieuse au sujet du golf. Par la suite, les écoles d’hiver sont disparues. L'école de golf de Toronto a fermé ses portes en 1970. Pendant ce temps, Irv était professionnel en titre au Maple Downs Golf and Country Club au nord de la ville—son port d'attache pendant 45 ans. Je suis maintenant membre au Maple et c'est bon de voir Irv quand il vient frapper des balles. L'homme est un conteur naturel et une bibliothèque de l'histoire du golf canadien. C'est une histoire riche. Irv m'a aidé à la connaître. Je découvre beaucoup de cette histoire à l'occasion du pro-am annuel au Maple Downs, alors que les professionnels de club participent et racontent encore plus d'histoires.
Kenny Jacobs et Wally Byers ne sont plus des nôtres. Joe Rice me manque, celui qu'on surnommait le fer un humain, tellement il était grand et mince. Ben Kern me manque aussi, celui qui m'a enseigné à laisser mon côté gauche se déplacer lors de l’impact. Je m'ennuie de George Clifton, qui m'a donné une leçon au Bayview de Toronto. Il a constaté que je montais le bâton très rapidement et m'a suggéré d'amorcer l’élan arrière plus bas vers le sol, c'est-à-dire extension vers l'arrière.
J'ai eu la chance d'apprendre avec plusieurs professionnels de l'ACGP. Ils ont contribué à mon appréciation du jeu et à ma compréhension. Ils m'ont enseigné il y a plusieurs décennies. Ils m'enseignent aujourd'hui.
Ma première leçon en a été une en jouant sur le terrain, avec la légende du golf canadien Bill Mawhinney. C'était au vieux club Northwood de Toronto, qui est maintenant disparu au profit de l'immobilier. Mon père connaissait la réputation de Mawhinney à titre de joueur—il avait vaincu Nick Weslock 6&4 pour remporter le championnat amateur canadien en 1950 - et à titre d'instructeur. Nous avons joué neuf trous et Mawhinney m'a dit que ma position était mon principal problème. J'avais alors 15 ans et je mesurais déjà six pieds. Mawhinney, qui quitta éventuellement pour la Colombie Britannique où il remporta l'omnium provincial en 1957, m'a alors éveillé au fait que l'élan pouvait être faussé à cause d'une mauvaise position à l'adresse. J'ai toujours surveillé ma position depuis.
Par la suite j'ai reçu des leçons de Kenny Jacobs, professionnel en titre au Glen Shields Golf Club au nord de Toronto — également disparu. Kenny était trapu et atteignait de très longues distances avec ses balles. Il m'a conseillé de frapper la balle avec force mais toujours en équilibre. À de nombreuses reprises au cours des soirées estivales, j'ai traîné autour de la boutique alors qu'il parlait golf. Kenny racontait ses hivers à jouer au golf sur les circuits de la Floride. Je suis certain que c'est là que j'ai entendu parler pour la première fois de Ben Hogan.
J'étais un joueur junior très respectable et Kenny m'invita à participer à un tournoi appelé le Hulbert Memorial. Les équipes étaient composées d’un professionnel de club, de deux amateurs et d'un junior. Notre équipe l'a emporté. Kenny était très content pour nous. Il est malheureusement décédé beaucoup trop jeune. Ses collègues professionnels de l'ACGP se rappellent un homme plein de vie qui aimait fanfaronner à son sujet. Kenny adorait son travail et il avait toujours le sourire, un conseil ou une histoire pour chacun de ses membres.
Mon père et moi sommes ensuite allés un peu plus à l'est et au nord vers un autre club, Richmond Hill, où j'ai rencontré Wally Byers. Wally se demandait pourquoi les golfeurs de grande taille devaient se courber sur leur bâton, particulièrement les fers. Au début des années 80, Wally a conçu un ensemble de bâtons dans lequel la longueur de chacun de bâtons permettait une position de mains constante. C'était Wally, essayant toujours de trouver une façon de permettre aux golfeurs de se sentir plus à l'aise. Il m'a aidé à comprendre que n'importe quel bâton ne fait pas l'affaire. Ils doivent convenir à chaque individu.
Par la suite, je suis allé à Uplands. Le vieux parcours de conception Stanley Thompson offrait tous les défis qu’un golfeur peut souhaiter même s'il mesurait moins de 6000 verges. Il y eut plusieurs sourires autour de la boutique lorsque quelques verges supplémentaires furent trouvées, de telle sorte que la carte de pointage pouvait afficher 6001 verges.
La boutique était tout juste derrière le premier tertre. Je ne débutais jamais une ronde sans passer un peu de temps avec les professionnels du club : Bob Barr, Bill Baker, Gary Haines, Leon Decaire et David Dean. Uplands était une fête du golf. Le tournoi Eager Beaver qui se déroulait à cet endroit lançait effectivement la saison amateur en Ontario. Tous les meilleurs amateurs s'y retrouvaient. Moe Norman, qui avait remporté le Beaver avant de devenir professionnel, donnait une clinique annuelle sur le premier tertre. J'avais déjà vu Moe frapper des balles au terrain d’exercice du Dehavilland à Toronto, situé à cinq minutes en voiture de mon domicile. Moe m'a convaincu de la valeur de l'extension à travers la balle. Plus tard, il a mentionné quelque chose qui m'est toujours demeuré dans la tête.
‘’La plupart des gens s’élancent autour du parcours et pas à travers le parcours,’’ disait Moe. ‘’ Vous devez vous élancer à travers le parcours et non pas autour.’’ C’est à dire qu’il faut tendre vers la cible.
Je ne rencontrais pas les professionnels de club seulement au club. Toronto offrait quelques écoles de golf en hiver et j'ai passé plusieurs soirées à frapper des balles dans des filets, à boire du café tiède en écoutant les professionnels raconter leurs histoires. J’aimais fréquenter l'école de golf Eglinton de Bert Turcotte située au-dessus d'une épicerie dans le centre-ville de Toronto. Irv Lightstone a dirigé l'école de golf de Toronto à la Lawrence Plaza, coin Bathurst St. et Lawrence Avenue. Irv s'assurait qu'il y avait plusieurs publications de golf disponibles sur place. C'était l'époque du Ontario Golf News et du Golf Digest en petit format. Irv avait également prévu une salle consacrée à l'analyse vidéo de l'élan. C'était en 1968 et cela représentait une innovation en enseignement.
Je frappais des balles et j'écoutais les histoires de Irv qui racontait avoir joué des tournois avec Moe, George Knudson et Al Balding, et Moe Norman. Puis je m'assoyais pour 15 à 20 minutes de lecture sérieuse au sujet du golf. Par la suite, les écoles d’hiver sont disparues. L'école de golf de Toronto a fermé ses portes en 1970. Pendant ce temps, Irv était professionnel en titre au Maple Downs Golf and Country Club au nord de la ville—son port d'attache pendant 45 ans. Je suis maintenant membre au Maple et c'est bon de voir Irv quand il vient frapper des balles. L'homme est un conteur naturel et une bibliothèque de l'histoire du golf canadien. C'est une histoire riche. Irv m'a aidé à la connaître. Je découvre beaucoup de cette histoire à l'occasion du pro-am annuel au Maple Downs, alors que les professionnels de club participent et racontent encore plus d'histoires.
Kenny Jacobs et Wally Byers ne sont plus des nôtres. Joe Rice me manque, celui qu'on surnommait le fer un humain, tellement il était grand et mince. Ben Kern me manque aussi, celui qui m'a enseigné à laisser mon côté gauche se déplacer lors de l’impact. Je m'ennuie de George Clifton, qui m'a donné une leçon au Bayview de Toronto. Il a constaté que je montais le bâton très rapidement et m'a suggéré d'amorcer l’élan arrière plus bas vers le sol, c'est-à-dire extension vers l'arrière.
J'ai eu la chance d'apprendre avec plusieurs professionnels de l'ACGP. Ils ont contribué à mon appréciation du jeu et à ma compréhension. Ils m'ont enseigné il y a plusieurs décennies. Ils m'enseignent aujourd'hui.
Lorne Rubenstein
Canadian PGA